Le cerisier de mon jardin…

 

(A bonne liseuse, bon liseur…)

Dans mon jardin privé, que ce soit celui de Sète ou de Bordeaux, s’épanouit mon cerisier, il n’est pas très gros, n’est pas d’une variété connue, (pas encore reconnue), mais il obtient de beaux fruits…

Il m’a demandé du travail celui-là, il faut dire que je l’ai préparé longtemps à l’avance, j’ai cherché une nouvelle variété aux couleurs de l’aurore et du ciel d’orage,  avec un nom différent.

Je l’ai aimé, choyé, j’en ai pris soin, avant de l’implanter, les sols n’étant pas toujours faciles…

J’ai choisi avec application, le meilleur endroit, pour qu’il puisse profiter du soleil et de la pluie, je voulais qu’il reçoive le vent du Bassin, les effluves de La Garonne en crue, que ses racines puisent leurs sources dans le sol Girondin.

Qu’il puisse absorber l’odeur des terres et du sable de l’Hérault qu’il respire les brises iodées de Sète…

Alors il a pris de l’assurance, à l’ombre, sans en prendre ombrage… des grands arbres du jardin.

Je l’arrosais souvent, je venais le voir et lui parler tous les jours, je recherchais et dénichais pour lui les meilleures jardineries, les meilleurs conseils pour le faire fructifier…

Cela demandait du temps beaucoup de temps, de l’argent.

Je fis de lui et pour lui mes plus beaux clichés et films…uniques puisque c’était les miens…

Le travail payait enfin, après les fleurs… les fruits sont arrivés, rouges, charnus, brillants, goûteux…

Mes amis, voisins, clients, qui passaient par là étaient heureux  pour moi, et me dirent de mettre une barrière, de protéger mon cerisier…

-« Mais, qu’importe, que les oiseaux se régalent un peu, et si quelques garnements en chapardent ils pourront faire des boucles d’oreilles avec… »

Le temps de la récolte arrivait, tablier, panier.

Mais…Mon arbre avait été malmené, survolé, grappillé, laissant par endroit de grands vides…

Ma 100% positive attitude virait au rouge cerise…

Sur le chemin du retour, sur des étals de fruits déjà bien connus et très achalandés, MES cerises, bien enveloppées certes, mais reconnaissables entre toutes, comment ne reconnaîtrais je pas, cette forme particulière, cette teinte ?

C’était les miennes je le savais… je n’étais pas la seule à le savoir !

Quelqu’un était venu chez moi, comme ça l’air de rien, sans même me dire bonjour, (quel dommage je l’aurai bien accueilli), quelqu’un avait fait son marché et s’en était servi…

Mention…   334 !!

Devant les étals… Résilience 334  a pris un coup…cela n’a pas duré !

J’ai toujours mon cerisier!

…………………..CERISES…………………….

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